La recherche de correspondances entre les Merveilleux Vaisseaux (MV) et la physiologie académique est inspirante, mais pas simple[1]. Dans la mesure où ces MV si particuliers régulent l’ensemble des fonctions de l’organisme, on peut mentionner successivement pour l’encéphale : le « central autonomic network », c’est-à-dire les zones cérébrales dévolues à la régulation du système nerveux autonome, le réseau par défaut, l’axe hypothalamo-hypophysaire, ou encore d’autres fonctions hypothalamiques, par exemple les noyaux suprachiasmatiques.
Pour la moelle épinière, le système nerveux périphérique ainsi que le système nerveux autonome, on peut aussi évoquer les travaux d’anatomie segmentaire de Wankura Kampik[2], avec sa tripartition de l’émergence du nerf spinal délimitant trois zones cutanées en lien avec le rameau dorsal, latéral et ventral qui évoquent respectivement, le Vaisseau Gouverneur, le Vaisseau Ceinture et le Vaisseau Conception (avec le Vaisseau Pénétrant).
Concordances auxquelles il faut ajouter les relations avec le système nerveux autonome qui régule nombre de processus physiologiques et semble être l’un des principaux substrats anatomiques des Merveilleux Vaisseaux.
Ce sont aussi des correspondances avec le système circulatoire (Vaisseau Pénétrant), mais aussi avec le système immunitaire, en raison des liens entre l’énergie dite « défensive » (Wei) et les Merveilleux Vaisseaux. On décrit encore des liens avec les fascias et le tissu adipeux.
Ainsi, l’utilisation des Merveilleux Vaisseaux sur le plan thérapeutique donne accès à de nombreux leviers de régulation de l’organisme.
[1] Les correspondances avec l’anatomie du corps humain sont plus évidentes puisque chaque point peut être corrélé avec une ou plusieurs structures précises.
[2] Wankura Kampik , Ingrid. Segmental Anatomy, The Key to Mastering Acupuncture, Neural Therapy and Manual Therapy. s.l. : Elsevier, Urban and Fischer, 2010