Force d’appui optimale pour le test de balance inhibitrice

Concept Publié le 30 oct. 2023

Il est recommandé pour le test en balance inhibitrice d’avoir un appui léger afin de bien percevoir le réflexe neurologique qui permet de différencier la lésion dominante (la plus active) de celle qui est secondaire (moins active).

Mais quelle pression, en gramme, devons-nous appliquer pour effectuer correctement ce test ?

 

Contexte de la recherche

Actuellement, nombreux sont les étudiants qui suivent la formation du Lien Mécanique Ostéopathique dans le monde. Mais tous n’arrivent pas à appliquer en clinique ce qu’ils viennent d’apprendre. Il peut y avoir différentes raisons. Après l’apprentissage des tests de mise en tension qui permettent de trouver les lésions, les tests de balance inhibitrice peuvent donner des résultats inconstants.

Il y a là une cause possible d’abandon de l’approche du LMO et donc une difficulté que nous avons essayé de résoudre.

Je continue de chercher, en tant qu’enseignant LMO, une approche qui permettrait d’obtenir plus rapidement des résultats précis et objectifs, même avec les débutants. La manipulation ostéopathique que nous exerçons demande souvent une sensibilité accrue, et acquise par l’accumulation d’expérience. Mais s’il existait un indicateur précis, même des étudiants débutants pourraient alors assurer une meilleure répétabilité (et reproductibilité) [1] et ainsi obtenir des réponses plus précises et fiables.

Nous donc avons étudié le test de balance inhibitrice en mesurant sa force d’appui sur les tissus à l’aide d’une balance numérique. Pour définir une force d’appui optimale, nous avons d’abord entrepris de mesurer la force d’appui que je pratique pour le test de balance inhibitrice.

Supposant qu’il y ait des variations de répétabilité en cas de tests tissulaires profonds (en raison du morphotypes des sujets ou la qualité musculaire du corps humain), nous avons effectué les tests en prenant comme référence le processus épineux des vertèbres qui se trouvent dans les tissus sous-cutanés peu épais. La force d’appui mesurée est entre 100 g et 150 g lors de mon test de balance inhibitrice sur la colonne vertébrale.

 

J’ai demandé à M. Toshimitsu KITAUCHI, mon collègue japonais et enseignant LMOE, d’effectuer le test avec la même méthode d’expérimentation. Les valeurs obtenues sont pratiquement les mêmes que les miennes. Surpris et confiant de cette expérience, j’ai donc décidé de réaliser les tests avec une fourchette de valeurs de 100g à 150g.

 

[1] Répétabilité pour un seul opérateur et reproductibilité entre plusieurs opérateurs

 

Objectifs de la recherche

1. Trouver de façon objective la valeur la plus optimale possible en mesurant la force d’appui qu’on met avec un appareil de mesure lors du test de balance inhibitrice sur la colonne vertébrale.

2. Améliorer davantage la précision de cette recherche en collectant des données des résultats venant de différents pays du monde grâce à cette méthode simple et standardisée qui faciliterait des essais de reproduction.

3. Obtenir des valeurs pouvant être une référence indicative pour ceux qui apprennent le LMO et effectuent le test de balance inhibitrice.

4. Démontrer que le test de balance inhibitrice, un des 3 outils[1] que nous utilisons depuis longtemps, est un procédé scientifique objectif, fiable et reproductible.

 

[1] Le test de mise en tension, le test en balance inhibitrice et le recoil, les 3 outils de base du LMO auxquelles il convient d’ajouter aussi la technique des dépressions cutanées (les 4 piliers de la méthode LMO).

Préparation de l’expérience

Nous utilisons une balance numérique de cuisine pour mesurer la force d’appui lors des tests. Sa surface est en plastique dur. Le contact direct avec un corps humain étant sensiblement différent, nous avons ajusté le plateau de la balance en y ajoutant un feutre d’épaisseur de 2mm pour avoir une sensation plus proche de celle de la peau.

La partie du corps humain retenue comme référence pour cette étude est la colonne vertébrale. La raison de ce choix est que le processus épineux d’une vertèbre est recouvert d’une faible épaisseur de tissu mou. Nous n’avons ainsi pas besoin d’aller en profondeur pour contacter directement les lésions.

La position du modèle est en procubitus. En principe, dans l’examen habituel du LMO, les tests de la colonne vertébrale s’effectuent en position assise du patient. Nous avons opté pour le procubitus afin d’assurer la même direction d’appui entre les tests sur le corps humain et ceux avec la balance numérique. Cette procédure permet aux opérateurs de réaliser plus facilement la répétition de leur force d’appui et de faire participer à l’expérience des personnes qui ne connaissent pas le LMO.

 

Procédure d’expérimentation

Établir 4 points de contrôle sur la colonne vertébrale qui sert de référence.

 1 lésion dominante

 2 lésions secondaires (actives ou passives)

 1 pas de restriction

Fig.1

Points de contrôle de la colonne vertébrale

 

Les opérateurs effectueront deux séquences de tests en changeant de modèles.

On divise les opérateurs en 2 groupes (A et B).

   A. Groupe sans contrôle

   B. Groupe contrôle

 

Première séquence de tests

 

Demander aux opérateurs des groupes A et B d’effectuer le test en balance sans aucune indication[1]. Ensuite, on leur a demandé de reproduire la force d’appui avec la balance numérique et on l’a enregistrée.

 

Deuxième séquence de tests

 

Le groupe A : les opérateurs effectuent les tests librement, de la même manière que la première séquence de test.

Le groupe B : on recommande aux opérateurs une force d’appui optimale (100g à 150g) et on leur fait évaluer cette force avec la balance numérique avant d’effectuer le test avec les modèles.

 

Analyser des impacts sur les résultats du test de balance inhibitrice avec un seul changement de condition qui consiste à indiquer uniquement au groupe B (groupe contrôle) la force d’appui optimale.

 

[1] Sans aucune consigne précise concernant la force d’appui à appliquer.

 

Fig.2

Évaluation sur la balance numérique

 

Instructions données aux opérateurs

  • Donner les instructions simples pour que tous les opérateurs puissent effectuer, autant que possible, les tests dans les mêmes conditions.
  • Appuyer avec « une force légère ».
  • Appuyer sur les 2 points en même temps.
  • Garder le point qu’on sent résistant (lésion dominante) et effectuer le test avec le point suivant.
  • Lorsqu’on hésite, ne pas insister. Relâcher et refaire le test une nouvelle fois.
  • Ne pas communiquer aux autres opérateurs les informations ni sur les consignes reçues, ni sur les résultats trouvés, avant que tous les opérateurs terminent le test.

Fig.3

Test en balance inhibitrice des points de contrôle de la colonne vertébrale

 

Première expérimentation

La première étude a été réalisée avec des participants aux séminaires LMO ; Il s’agit de participants aux profils très divers, allant de ceux qui pratiquent déjà le LMO à ceux qui participent pour la première fois au séminaire. Voici le détail de l’expérimentation.

 

Séminaire LMO 4 de Tokyo du 20 mars 2022.

 

Nombre d’opérateurs : 44

Répartition des professions[1]

                    - Ostéopathes   30 %

                    - Physiothérapeutes   26 %

                    - Judo-thérapeute[2]   18 %

                    - Acupuncteurs   14 %

                    - Autres   12 %

Expérience de participations aux séminaires LMO 

            Oui.    80 %

            Non.   20 %

Praticiens expérimentés du LMO 

         Oui.    36 %

         Non.   64 %

 

[1] L’enseignement de l’ostéopathie est récent au Japon et donc le nombre de diplômé DO limité. Les praticiens du LMO, sans être nécessairement des ostéopathes DO, ont cependant tous une qualification leur permettant d’exercer légalement la thérapie manuelle.

[2] La judo-thérapie est une discipline de soins japonaise (kappo) associant la thérapie manuelle et les exercices de santé. Il existe au Japon près de 73 000 judo-thérapeutes installés dans environ 50 000 cliniques à travers l’archipel

 

Protocole de la première séquence de tests

J’ai défini les points suivants après avoir testé la colonne vertébrale du modèle A avant l’expérimentation.

    A. lésion dominante

    B. normal

    C. lésion

    D. lésion

 

Résultats de la 1ere séquence de tests (nombre de réponses)

Groupe A

A  →  8

B  →  1

C  →  8

D  →  5

Taux de bonnes réponses : 36 %

Groupe B

A  →  8

B  →  1

C  →  7

D  →  6

Taux de bonnes réponses : 36 %

Lors du premier test, 8 opérateurs ont donné la bonne réponse dans les 2 groupes A et B, avec donc un taux identique de réussite (36 %).

 

Protocole de la deuxième séquence de tests

Pour la 2ème séquence de tests, on a changé de protocole tout en définissant les 4 points de la même manière.

    A. lésion secondaire

    B. normale

    C. lésion dominante

    D. lésion secondaire

 

Résultats de la 2ème séquence de tests (nombre de réponses)

Groupe A

A  →  5

B  →  1

C  →  10

D  →  6

Taux de bonnes réponses : 45 %

Groupe B

A  →  5

B  →  1

C  →  14

D  →  3

Taux de bonnes réponses : 64 %

Dans cette 2ème séquence de tests, 10 opérateurs du groupe A (non contrôlé) ont donné la bonne réponse alors que, pour le groupe B (groupe contrôle), 14 personnes ont donné la bonne réponse.

 

Discussion

Dans la 1ère séquence, les groupes A et B ont donné le même taux de bonnes réponses alors que dans la 2ème  séquence, le groupe B (auquel on a indiqué la force d’appui optimale) a donné un taux de bonnes réponses nettement meilleur.

 

                                          1ère séquence     2ème séquence

                    ・Groupe A     36 %       →        45 %

                    ・Groupe B     36 %       →        64 %

 

Les opérateurs qui ont donné la bonne réponse dans les 2 séquences étaient au nombre de 9 personnes dont 6 praticiens du LMO en clinique. La différence d’expérience semble avoir joué un rôle important.

 

Comparaison de force d’appui lors des tests

On a enregistré la force d’appui que les opérateurs ont mise en place pour les tests (sauf pour le groupe B de la 2ème séquence à qui on avait déjà préconisé la force d’appui optimale).

La colonne gauche indique les valeurs enregistrées (en gramme) et les autres colonnes droites indiquent les bonnes et mauvaises réponses respectivement de chaque groupe A et B

 

1ère séquence

 

 

 

 

~50 g

 50~100 g

100~150 g

150~200 g

   200 g~

Groupe A

bonnes réponses

mauvaises réponses

 

2              4

5              7

 0              2

 0              1

              0

Groupe B

bonnes réponses

mauvaises réponses

 

7              5

1              4

0              1

0              2

0              2

・2ème séquence

 

 

 

 

~50 g

 50~100 g

100~150 g

150~200 g

   200 g~

Groupe A

bonnes réponses

mauvaises réponses

 

3              4

3              5

 4              2

 0              0

 0              1

Groupe B

bonnes réponses

mauvaises réponses

 

-              -

-              -

13            9

-             -

-             -

On observe des tests avec une force d’appui inférieure à 50 g pour les deux séquences. Ceci s’explique par l’instruction habituellement donnée par les enseignants : « Effectuer le test de balance inhibitrice avec une force d’appui plus légère que celle du test de mise en tension ». Ce résultat peut être dû au fait que certains sujets y sont trop attentifs.

Il semble donc qu’une force d’appui trop faible risque de donner un diagnostic erroné en confondant la tension des tissus sous-cutanés avec la lésion ostéopathique vertébrale lorsque le thérapeute ne maitrise pas bien le test en balance inhibitrice. En pratique, il faut rester attentif lorsque le test de mise en tension donne une lésion apparemment mineure car il arrive que, parfois, elle se révèle comme étant la lésion primaire[1].

Le plus important est d’utiliser la force d’appui minimale (suffisante mais nécessaire) sur le processus épineux pour arriver à percevoir en profondeur la lésion du corps vertébral[2].

 

[1] C’est ce qui fait du test en balance inhibitrice un outil incontournable dans le diagnostic des lésions dominantes et primaire. Se fier juste à son impression ou son intuition, lors du test de mise en tension, augmente le risque d’erreur.

[2] Ne pas rester en surface avec un contact trop léger mais ne pas écraser les tissus avec une pression trop forte.

 

Deuxième expérimentation

J’ai fait une synthèse des résultats de la 1ère expérimentation et présenté son objectif et ses résultats aux participants du séminaire suivant. J’ai ainsi effectué cette 2ème expérimentation pour collecter davantage des données. Cette fois-ci, tous les opérateurs connaissant les résultats de la 1ère expérimentation, j’ai procédé à une seule séquence de tests avec indication de la force d’appui optimale.

 

Séminaire LMO 5 de Tokyo du 22 octobre 2022

 

Nombre d’opérateurs : 43

Protocole

Afin d’assurer une meilleure neutralité de l’expérimentation, j’ai demandé à M. Kitauchi, D.O. de préparer la configuration du modèle.

    A. lésion dominante

    B. normal

    C. lésion

    D. lésion

 

Résultats de l’expérimentation

    A.    →  25 (réponses)  Taux de bonnes réponses 58 %

    B.    →  2

    C.    →  4

    D.    →  12

 

On a obtenu un résultat comparable (taux de bonnes réponses 64 %) avec la 2ème séquence de tests du groupe B lors de la première expérimentation.

A noter que, parmi les participants au séminaire LMO5, il y avait 6 étudiants qui venaient pour la première fois à un séminaire LMO mais qu’ils ont tous réussi à donner la bonne réponse lors la première séquence des tests en test de balance inhibitrice.

 

Troisième expérimentation

On a débuté le premier séminaire LMO en Taiwan en février 2023. J’ai effectué, à cette occasion, la 3ème expérimentation. Naturellement, la majorité des étudiants venaient pour la 1ère fois (sauf une personne qui avait déjà suivi un séminaire LMO au Canada). C’est donc un groupe de débutants idéal pour une nouvelle expérimentation.

 

L’expérimentation s’est effectuée en créant 2 groupes : groupe A (11 personnes) et le groupe B (12 personnes).

 

Séminaire LMO 1 de Taiwan du 28 février 2023

 

Nombre d’opérateurs : 23

Configuration du modèle pour la 1ère séquence de tests

    A. normale

    B. lésion

    C. lésion

    D. lésion dominante

 

Résultats de la 1ère séquence de tests

Groupe A

A  →  2

B  →  7

C  →  1

D  →  1

Taux de bonnes réponses : 9 %

Groupe B

A  →  3

B  →  6

C  →  1

D  →  2

Taux de bonnes réponses : 17 %

Configuration du modèle pour la 2ème séquence de tests

    A. lésion

    B. normale

    C. lésion

    D. lésion dominante

 

Résultats de la 2ème séquence de tests

Groupe A

A  →  3

B  →  1

C  →  2

D  →  5

Taux de bonnes réponses : 45 %

Groupe B

A  →  6

B  →  1

C  →  1

D  →  4

Taux de bonnes réponses : 33 %

Comparaison des forces d’appui appliquées pour les tests

 

1ère séquence de tests

 

 

 

 

~50 g

 50~100 g

100~150 g

150~200 g

   200 g~

Groupe A

bonnes réponses

mauvaises réponses

 

0              2

0              2

 1              1

 0              0

 0              5

Groupe B

bonnes réponses

mauvaises réponses

 

1              2

1              2

0              3

0              2

0              1

 

2ème séquence de tests

 

 

 

 

~50 g

 50~100 g

100~150 g

150~200 g

   200 g~

Groupe A

bonnes réponses

mauvaises réponses

 

0              2

3              2

 0              0

 1              0

 1              2

Groupe B

bonnes réponses

mauvaises réponses

 

-              -

-              -

4             8

-             -

-             -

 

La 2ème séquence de tests a dégagé un meilleur taux de bonnes réponses pour les 2 groupes mais nous n’avons pas observé cette fois de plus-value significative avec l’indication de la force d’appui[1].

Il peut y avoir différentes raisons, il est possible que mon explication précédant à l’expérimentation ne soit pas suffisante en raison d’un manque de temps malgré la qualité d’interprétation excellente. J’ai éprouvé l’importance de la communication lors des expérimentations dans l’avenir, surtout à l’égard des étudiants qui ne connaissent pas le LMO ou ceux qui ne sont pas professionnels de santé. C’est un des défis à relever.

 

[1] Alors que cela reste l’objectif de la recherche.

 

Conclusion

J’ai réalisé 3 expérimentations pendant environ une année. Les résultats obtenus ont permis d’atteindre l’un des objectifs de la recherche, à savoir déterminer une référence indicative de la force d’appui idéale pour appliquer le test de balance inhibitrice sur la colonne vertébrale.

 

La valeur optimale se situe entre 100 g et 150 g.

 

L’intérêt de cette valeur de référence est clairement validé pour les étudiants débutants en LMO par les deux premières expérimentations. Ajoutons que parmi les opérateurs de la première expérimentation, il y avait 9 étudiants suivant le séminaire LMO pour la première fois, 8 d’entre eux étant dans le groupe B (groupe contrôle). Leur taux de bonnes réponses s’est vu augmenter de 3 à 5, ce qui correspond aux résultats de la 2ème expérimentation.

En revanche, il s’est avéré difficile de corriger le test de balance inhibitrice une fois qu’il a été mal appris, car la consigne de la force d’appui à mettre ne permet pas d’effacer l’habitude de test.

Dans notre système de formation, on apprend, en premier, l’unité de la colonne vertébrale. Si on apprend incorrectement le test de balance inhibitrice, on continue à obtenir des résultats erronés dans les autres unités qui vont suivre. En revanche, si on acquiert l’approche correcte du test de balance inhibitrice dès le début de la formation, on n’aura ensuite pas d’hésitation avec les tests sur les tissus profonds comme les organes ou les artères.

Bien entendu, cette indication n’est plus nécessaire pour ceux qui pratiquent le LMO depuis plus de 10 ans. Nombreux seraient ceux qui pratiquent, en réalité, le test en balance inhibitrice avec une force d’appui beaucoup plus légère[1].

 

Comme nous l’avons signalé tout au début de ce chapitre, on souligne l’importance de la subjectivité dans les manipulations ostéopathiques en général et le LMO ne fait pas exception. Mais il est difficile de transmettre cette sensation aux étudiants et il n’est pas évident non plus que ces derniers puissent l’acquérir avec seulement les démonstrations de l’enseignant. J’ai conçu cette expérimentation et l’ai réalisée pour faire face à ce dilemme avec pour résultat les conclusions pratiques suivantes.

Les indications données comme référence pour le test en balance inhibitrice (force optimale de pression 100-150 g) sont valables uniquement pour la colonne vertébrale.

Cette indication de force optimale n’est sans doute pas utile pour d’autres territoires (viscéral, vasculaire, etc.) où la profondeur des lésions ostéopathiques n’est pas la même que pour le rachis.

C’est une référence utile seulement pour les débutants qui s’initient au test en balance inhibitrice.

 

Je souhaite que les résultats obtenus par la série de ces expérimentations donnent une référence pour ceux qui commencent à apprendre le LMO. Cette valeur n’est pas quelque chose d’absolu pour les praticiens expérimentés.
Si vous avez un doute sur ces résultats, effectuez l’expérimentation avec un protocole identique. Seule l’expérimentation peut donner un fondement scientifique à notre approche. Les nombreuses données collectées, à l’avenir, dans différents pays du monde permettront d’être validées et reconnues comme des données scientifiques. Il est donc important d’obtenir toujours les mêmes résultats avec les mêmes approches, quels que soient l’endroit où les personnes qui exécutent l’expérimentation.

Malheureusement, une telle démonstration scientifique n’a jamais été réalisée dans la longue histoire de l’ostéopathie. Je suis convaincu que seul le LMO sera le système de traitement qui pourra la réaliser.

Enfin, notons que j’ai commencé cette étude en 2020 mais que je me suis ensuite trouvé dans une situation difficile pour poursuivre les expérimentations, notamment à cause de la pandémie Covid-19.

Je présente toutes mes gratitudes à l’égard de M. Kitauchi D.O. qui a coopéré activement depuis le début de l’expérimentation, aux membres de l’association LMO Japon et à l’ensemble des étudiants qui ont participé à l’expérimentation pendant les séminaires organisés au Japon et en Taiwan. Ce sont les résultats obtenus grâce à leur sérieux pour l’expérimentation.

 

[1] Avec l’expérience, il est naturel que la main s’allège. Inversement, sur le plan pédagogique, conseiller un appui très léger aux débutants peut porter à confusion.

 

 

Makoto Dohata  Judo-Thérapeute

 

 

 

Post-Scriptum

Une 4ème expérimentation similaire a été faite à l’occasion d’un autre stage[1] avec des ostéopathes qui découvraient le test en balance inhibitrice. Tous les participants ont reçu le même enseignement : explications, démonstration de l’instructeur et pratique entre eux. Ils ont été ensuite divisés en 2 groupes.

Le groupe A qui a fait l’expérimentation sans recevoir d’instruction sur la force d’appui optimale a obtenu 50% de réussite (9 bonnes réponses pour 18 opérateurs).

Le groupe B qui s’était préalablement entrainé avec une balance numérique et 100-150 g de référence comme force d’appui optimale a obtenu 75% de réussite (15 bonnes réponses pour 20 opérateurs).

Ce résultat confirme clairement qu’avoir une indication de force optimale entre 100 et 150 g pour étalonner la pression du test est un outil pédagogique pertinent pour s’initier au test en balance inhibitrice.

 

[1] LMO 1, Eric Prat, Hambourg, octobre 2023.

 

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