Le principe de dominante d’Alexey Ukhtomsky

Concept Publié le 23 nov. 2023

En ostéopathie, les méthodes sont diverses et variées mais, dans la grande majorité des cas, elles ne sont pas démonstratives et restent à peine mesurables d’une façon systémique. Selon Marco Tramontano, 37,5% d’études cliniques publiées utilisent pour modèle diagnostique et thérapeutique un « protocole boîte noire »[1]. Ce modèle suppose une hiérarchisation des lésions ostéopathiques afin de révéler celle qui est la plus importante (celle qui domine).

Ce principe de hiérarchisation des lésions ostéopathiques par le test en balance inhibitrice pour déterminer la lésion primaire (la dominante des dominantes) caractérise la méthodologie du Lien Mécanique Ostéopathique[2].

 

[1] Selon ce protocole, on cherche la lésion primaire sans s’appuyer sur les antécédents médicaux du patient ni sur le motif de la consultation. Cf. M. Tramontano et al. “International Overview of Somatic Dysfunction Assessment and Treatment in Osteopathic Research: A Scoping Review”, Healthcare (Basel), 2021.

[2] Cf. chapitre Diagnostic et traitement de la lésion ostéopathique selon le LMO

Comment définir une dominante du point de vue de la physiologie ?

Cette notion est étroitement liée au nom du savant russe et soviétique Alexey Ukhtomsky.

Pour Ukhtomsky, la dominante est un processus physiologique qui, à un moment donné, est le plus actif parmi les autres processus ; il s’éteint, une fois sa « raison d’être » disparue.

Dans les termes du LMO[1], la dominante (la lésion dominante) est celle qui est la plus active parmi toutes les autres lésions.

Nous pouvons comparer ce processus à deux logiciels : la dominante selon Ukhtomsky est un logiciel qui fonctionne normalement et s’arrête au moment nécessaire ; la lésion ostéopathique est un logiciel qui, à un certain moment, ne répond plus et tourne en rond. Ainsi, le terme « dominante » chez Ukhtomsky et le terme LMO « lésion dominante » décrivent des aspects différents d’une réalité tissulaire objective.

Considérons maintenant comment Ukhtomsky est venu au concept de la dominante et comment cette idée se retrouve dans la méthodologie du LMO.

 

[1] Cf. chapitre Glossaire.

Aperçu biographique

Alexey Ukhtomsky (1875–1942) est né dans une famille de noblesse aux origines très anciennes[1].

Il a fait ses études au lycée classique de sa ville natale, Rybinsk, pour entrer ensuite dans une prestigieuse école militaire à Nijni Novgorod. Influencé par un célèbre prêtre et prédicateur Jean de Kronstadt, reconnu ensuite comme saint par l’Eglise orthodoxe russe, et sous l’impulsion de son frère aîné Alexandre[2]  Alexey Ukhtomsky entre à l’Académie de théologie de Moscou[3]. En 1898, il est titulaire du doctorat en théologie et souhaite faire ses études à l’Université de Saint-Pétersbourg. Cependant la haute administration de l’Eglise orthodoxe russe, à l’époque, est hostile à l’idée que les théologiens diplômés entrent aux facultés des sciences de la vie. Ce n’est qu’après un certain nombre de détours qu’Ukhtomsky rejoint en 1902 le département de physiologie, tant convoité par lui. Le département est dirigé à l’époque par Nikolaï Vvedensky[4] dont Ukhtomsky deviendra le proche collaborateur jusqu’à sa mort où il lui succèdera à la tête du département (1922).

 

[1] Fils du prince Alexey Nikolaevitch Ukhtomsky, il n’a jamais eu la moindre volonté de se vanter de sa généalogie, même si ses publications d’avant 1917 portaient mention de son titre de noblesse.

[2] Alexandre Ukhtomsky, moine sous le nom d’André, deviendra ensuite évêque. Il sera fusillé en 1927 et sera porté au nombre de saints par l’Eglise orthodoxe russe hors frontières.

[3].S. Reznik, Protiv tetchenia, Akademik Ukhtomsky i ego biograf, Saint Pétersbourg, Editions Aleteïa, 2015.

[4] Nikolaï Evgenievich Vvedensky a été un des premiers physiologistes russes à utiliser des capteurs électriques pour étudier l'activité nerveuse et la physiologie.

Nicolaï Vvedensky (à gauche) et Alexey Ukhtomsky dans le laboratoire (1908)[1]

 

[1] Photo avec l’aimable autorisation du musée d'Ukhtomsky à Rybinsk.

Ses recherches et son activité scientifique ont été reconnues par l’Etat soviétique. L’ancien prince s’est vu attribué le prestigieux prix Lénine en 1932 pour devenir ensuite, en1935, membre de l’Académie des sciences de l’Union Soviétique.

Alexey Ukhtomsky lors de la rédaction de sa thèse de doctorat (1910)[1]

 

[1] Photo avec l’aimable autorisation du musée d'Ukhtomsky à Rybinsk.

 

A côté de la recherche scientifique Alexey Ukhtomsky est aussi un religieux ardent[1]. « Il se levait tôt le matin <…> et passait tout de suite à son cabinet qui lui servait de salle de prière »[2]. « Là, c’est une dominante qui s’expose ; dans la routine de tous les jours ce sont les autres dominantes qui prennent place. Dans ces deux milieux un état physiologique est tout à fait différent. C’est cette abondance de pensée, cet empressement de porter la joie aux hommes, cet amour entier pour les hommes que la prière procure, qui, ensemble, constituent une éducation aux dominantes, ressentie comme l’effet du Saint-Esprit sur l’être humain », – note-t-il dans son journal intime en 1923[3].

Quelle que soit son activité, scientifique ou religieuse, Ukhtomsky reste fidèle à lui-même. Il affirme : « Nous sommes habitués à penser que la physiologie est une des sciences spéciales et appliquées qui est nécessaire pour un médecin et qui n’est pas nécessaire pour se construire une conception du monde. Pourtant c’est faux. Il faut comprendre maintenant que la division entre « le corps » et « l’âme » n’a qu’une seule raison – celle de son ancienneté ; la mission de « l’âme » (la construction de la conception du monde) ne peut pas s’accomplir sans la connaissance du « corps » et ainsi la physiologie doit devenir un fondement et une idée directrice pour étudier les lois de vie (au sens large) »[4].

« Alexey Ukhtomsky fait un saut vraiment novateur dans sa perception de la nature de l’homme : il concilie d’une manière organique des choses que l’on croyait irréconciliables, à savoir la connaissance et la foi, la science et la religion. <…> Dans sa doctrine de la dominante la vision biologique des lois qui régissent le comportement de l’homme et son existence est indissociable d’une vision religieuse et morale. Celle-ci ne contredit pas celle-là ; les deux forment naturellement sa perception de l’homme en tant qu’un être biologique et social par excellence »[5].

 

[1] Il adhère à une branche d’orthodoxie qui suit les rites des vieux croyants mais qui reconnaît la suprématie des patriarches orthodoxes russes depuis le schisme au sein de l’Eglise officielle au XVIIe siècle. Ukhtomsky restait pendant des années membre actif de la paroisse de l’église des vieux ritualistes Saint-Nicolas, jusqu’à sa fermeture en 1931.

[2] S. Reznik, op.cit., p. 115.

[3] Ibid, p. 116.

[4] A. Ukhtomsky. Dominanta [La dominante], Saint-Pétersbourg, Editions Piter, 2002, p.7.

[5] Ibid. p. 9, 10-11.

 

Histoire de la découverte de la dominante

A l’époque des grandes découvertes en physiologie, de nombreuses expériences de laboratoire se pratiquaient sur les animaux. D’après les souvenirs d’Ukhtomsky, « la première observation qui a servi de fondement à la conception de dominante [lui] est venue par hasard au printemps 1904 »[1]. Dans son travail au laboratoire il a remarqué que le chien qui s’apprêtait à déféquer ne réagissait pas à la stimulation électrique du cortex moteur : cette stimulation ne menait pas à la réponse motrice habituelle des membres mais provoquait plutôt l’acte de défécation. Une fois cet acte terminé, la stimulation électrique du cortex a recommencé à provoquer les mouvements habituels des membres[2]. Ukhtomsky a considéré cette observation non pas comme un cas particulier et unique mais comme une manifestation d’un certain principe, celui de la dominante. Il s’est penché là-dessus et s’est convaincu dans son opinion.

 

[1] Ibid. p. 52.

[2] Ibidem.

Alexey Ukhtomsky (à droite) dans son laboratoire[1]

 

[1] Photo avec l’aimable autorisation du musée d'Ukhtomsky à Rybinsk.

 

« L’idée de nommer ce phénomène « dominante » m’est venue lorsqu’un terme du livre de Richard Avenarius « Critique de l'expérience pure »[1] a, au passage, attiré mon attention. Malheureusement Avenarius voit la dominante comme quelque chose de bizarre et de curieux dans le fonctionnement cérébral. Il faut avouer que pour lui aussi c’est quelque chose d’exceptionnel, quelque chose d’hors norme »[2]. Ukhtomsky insiste sur le fait qu’il rencontrait des descriptions de tel ou tel aspect de la dominante chez certains physiologistes et philosophes. Il regrettait cependant l’absence de conclusions généralisantes à partir des observations faites par ces auteurs.

 

[1] R. Avenarius, Kritik der reinen Erfahrung I (German Edition), Ed. Severus, 2022.

[2] A. Ukhtomsky, op. cit, p. 126-127.

La dominante d’Ukhtomsky et la lésion ostéopathique

Ukhtomsky définit la dominante comme une certaine « constellation des centres nerveux présentant une sensibilité élevée à l’excitation. Ces centres sont situés aux étages différents du cerveau et de la moelle épinière, ainsi que dans le système autonome ». La dominante dans son intégrité, selon Ukhtomsky, a non seulement des centres neurologiques mais aussi « des composants somatiques »[1]. « Selon toutes les données, la dominante en plein essor est un ensemble de symptômes déterminés dans tout l’organisme, dans les muscles aussi bien qu’au niveau de l’activité sécrétoire et vasculaire »[2].

 

Compte tenu de cette affirmation, et tout en suivant la logique d’Ukhtomsky, nous pouvons formuler une hypothèse où chaque lésion ostéopathique se présente comme une dominante

- soit par rapport aux autres tissus dont l’élasticité est intacte,

- soit par rapport à d’autres lésions ostéopathiques.

Dans ce cas-là, le test de mise en tension est un stimulus qui augmente l’excitation de la « dominante » (dans l’esprit d’Ukhtomsky), et cela est perçu par la main de l’ostéopathe comme une tension ou une résistance accrue[3].

Ainsi, chaque fois que nous testons et corrigeons la lésion ostéopathique, nous nous adressons non seulement à la petite zone de la tension élevée des tissus mais aussi à tout un système nerveux d’organisation complexe. « Cela signifie que, dans le cas le plus général, le résultat de la réaction se joue non pas au point de départ des stimuli mais au point de leur destination ou de leur réception. <…> Une toute petite ligne de poudre qui n'est même pas près de la grande masse d’explosif mais à côté d’elle peut ainsi produire un effet colossal ; une large piste de poudre qui mène tout droit à la bombe ne produit aucun effet si à ce moment précis son point de destination est mouillé »[4].

C’est dans cette logique que nous pouvons expliquer des changements systémiques et systématiques variés dans le fonctionnement de l’organisme chez nos patients après la correction d’une seule ou plusieurs lésion(s) ostéopathique(s).

La perception de chaque lésion ostéopathique en tant que dominante dans l’esprit d’Ukhtomsky a des corrélations avec le modèle neurologique d’Irvin Korr (1975). Celui-ci décrit le « segment facilité »[5] de la moelle épinière dans lequel la facilitation de l’activité sensorielle et motrice des neurones a été provoquée par un bombardement afférent issu des propriocepteurs[6].

Cette même hypothèse ne contredit pas non plus un modèle de la lésion ostéopathique plus récent proposé par Gary Fryer (2016)[7] où les manifestations cliniques de la sensibilisation centrale (hyperalgie et allodynie) font écho à la description de la dominante d’Ukhtomsky.

 

 

[1] Ibid. p. 50-51, 60.

[2] Ibid. p. 50-51.

[3] Pour les caractéristiques de la lésion ostéopathique, Cf. chapitre Diagnostic et traitement de la lésion ostéopathique selon l’approche LMO.

[4] A. Ukhtomsky, op.cit., p. 83.

[5] Le modèle original de « facilitated segment » proposé par Irvin Korr est simple. Des afférences répétitives et anormales provenant de structures spinales et/ou viscérales peuvent converger vers un même segment vertébral. Ce bombardement répété diminuerait la "résistance synaptique", rendant ainsi la transmission des impulsions au système efférent (muscles squelettiques et viscères) plus facile, c'est-à-dire "facilitée". Notons que le concept de dominante d’Ukhtomsky est bien antérieur à celui du segment facilité de Korr.

[6] Cf. Bicalho et al. Inhibitory Tests as Assessment Tools for Somatic Dysfunctions; Mechanisms and Practical Applications, Cureus, 2020.

[7] G. Fryer, Somatic dysfunction: an osteopathic conundrum, International Journal of Osteopathic Medicine 22 (2016).

Particularités de la dominante selon Ukhtomsky et le test en balance inhibitrice

Les traits essentiels de la dominante d’après Ukhtomsky sont :

1.  sensibilité élevée de la dominante due à l’accumulation des stimulations et leur persistance ;

2.  freination simultanée des autres sources de l’excitation.

 

« Ce double syndrome est un motif typique et obligatoire dans la dominante, au point que, en l’absence d’un de ces deux signes <…> on ne peut pas parler de la dominante. Nous assistons ainsi à un certain principe de fonctionnement des centres nerveux : il est commun pour de nombreuses réactions de l’organisme à l’environnement ; cependant il se concrétise d’une manière différente selon les cas et s’opère par le biais de mécanismes différents »[1].

 

Cela dit, un parallèle s’impose avec le phénomène de la balance inhibitrice développé par Paul Chauffour. Lors du test en balance inhibitrice, la tension dans la zone de la lésion ostéopathique dominante s’accroît tandis que la tension dans la zone de la lésion subordonnée diminue[2].

Toutefois il arrive que, lors du test en balance inhibitrice, cette montée reste assez discrète. Il semble que cela peut dépendre de la concentration de l’opérateur sur tel ou tel point. On aperçoit plus facilement les choses qu’on est en train de regarder. Ainsi, en focalisant l’attention sur la montée de la tension, on favorise sa perception.

 

Le principe de dominante, selon Ukhtomsky, présente également un autre trait important : l’excitation dans la dominante dépend de la somme des excitations plutôt que de leur intensité.

« La transformation du centre en dominante dépendra de sa capacité de faire la somme des excitations sous l’influence des impulsions qui arrivent jusqu’à lui, sinon les impulsions aboutiront à un centre qui en est incapable »[3].

Compte tenu de cela, nous pouvons utiliser dans notre pratique cette capacité de la dominante à faire une somme des excitations. Il est possible ainsi de faire une légère percussion rythmée dans la zone d’une lésion ostéopathique et exécuter ensuite le test de la mise en tension sur une autre lésion ostéopathique. Cette façon d’effectuer le test en balance inhibitrice entre les deux zones peut s’avérer utile dans les situations où la variante classique du test est difficile à réaliser : deux lésions ostéopathiques à comparer qui seraient très éloignées l’une de l’autre (comme dans le cas des animaux de grande taille) ou lorsqu’un des contacts nécessite les deux mains.

 

Essayons maintenant de « réduire au même dénominateur » l’idée d’Ukhtomsky telle qu’il l’a décrite et la méthodologie du LMO en termes ostéopathiques. Si « la dominante est une focale des excitations qui attire vers elle des vagues d’excitation issues des sources les plus variées »[4] et si la lésion ostéopathique que nous avons trouvée avec l’aide du test en balance inhibitrice s’avère dominante parmi les dominantes, on est amené à l’idée que tout stimulus (par exemple, un souvenir d’un évènement marqué par une émotion) provoquera une tension accrue sous la main de l’ostéopathe. Ce phénomène est décrit dans les termes du LMO comme une phase de « mentalisation » et de « verbalisation » du recoil[5].

 

Une particularité de la « dominante d’Ukhtomsky » peut apporter des résultats pratiques lorsque nous œuvrons à la correction maximale de la lésion ostéopathique dominante. Ainsi, après l’avoir traitée lorsque le patient restait passif et allongé sur la table, il est utile de « garnir le feu » et demander au patient de se lever et de bouger un peu. Mieux vaut même faire des mouvements qui auparavant étaient gênés ou pénibles. Ce type d’ « agents provocateurs » ne manquera pas d’augmenter la tension dans la dominante existante et permettra d’optimiser l’efficacité de la correction par recoil.

 

A la vue de ce qui précède, nous pouvons conclure que la lésion ostéopathique est un reflet somatique des dominantes neurophysiologiques qui fonctionnent en réseau neuronal permanent.

La correction de la lésion ostéopathique conduit non seulement au rétablissement de l’élasticité des tissus, mais aussi à des changements dans le fonctionnement du cerveau. La preuve en est le changement de la circulation sanguine cérébrale régionale durant une intervention ostéopathique chez les volontaires sains et chez les patients souffrant d’une douleur chronique[6].

Ainsi, lors d’une correction ostéopathique, nous nous adressons à la neuromatrice. Ce concept a été proposé en 1989 par Ronald Melzack, co-auteur d’une théorie du contrôle portale de la douleur[7]. Cette neuromatrice est génétiquement déterminée mais se modifie selon notre expérience sensorielle[8]. La neuromatrice est un mécanisme principal qui génère des motifs (patterns) neuroniques ; ceux-ci vont, à leur tour, déterminer nos réactions aux différents effets de l’environnement et du milieu intérieur[9]. De ce fait, en termes de neurophysiologie, la correction des lésions ostéopathiques dominantes par la technique du recoil se présente comme une des méthodes les plus actuelles de la neuromodulation[10].

 

[1] A. Ukhtomsky, op.cit., p. 199.

[2] Cf. chapitre Diagnostic et traitement de la lésion ostéopathique selon l’approche LMO.

[3] A. Ukhtomsky, op.cit., p. 82.

[4] Ibid. p. 42.

[5] Cf. Glossaire.

[6] F. Tamburella et al, Cerebral Perfusion Changes After Osteopathic Manipulative Treatment: A Randomized Manual Placebo-Controlled Trial, Front Physiol. 2019 ; F. Cerritelli et al, Effect of Manual Approaches with Osteopathic Modality on Brain Correlates of Interoception: an fMRI Study, Sci Rep. 2020.

[7] A. Rocha et al, De la compuerta a la neuromatriz y neuromodulación = From Gate and Neuromodulation to Neuromatrix, Rev. Chil. Anest., 2019.

[8] “The neuromatrix, which is genetically determined and modified by sensory experience…” – R. Melzack, «Pain and the Neuromatrix in the Brain», in J. Dent. Educ. 2001.

[9] Ibidem.

[10] A. Rocha et al, op.cit.

 

Conclusion

Le caractère explicite, convaincant et transparent de la méthode LMO met en lumière les priorités essentielles et les principes du travail de l’ostéopathe. Cela permet d’établir des parallèles entre les résultats pratiques de l’application de la méthode, les propriétés de la « dominante selon Ukhtomsky » et les données scientifiques actuelles. Ceci, à son tour, éclaircit les principes physiologiques à la base de toute approche ostéopathique de la santé.

« Et, comme toujours, le fait d’être prêt à apprendre de la nature, au lieu de lui imposer les schémas prémédités, amène à des connaissances approfondies et ouvre de nouveaux horizons »[1].

 

[1] A. Ukhtomsky, op.cit., p. 86.

 

 Dr Mikhaïl Bodykhov DO

 

traduit en français par Olga Okuneva