Notre toucher ostéopathique spécifique nous permet d’évaluer les modifications de tension dans les différents tissus du corps et la dimension énergétique de ces dysfonctions somatiques a été prise en compte dès les débuts du Lien Mécanique Ostéopathique[1].
De nombreux tests de mise en tension de la méthode du LMO se retrouvent positionnés sur des points d’acupuncture[2] décrits par la médecine traditionnelle chinoise.
Alors que l’approche ostéopathique se concentre sur les structures anatomiques et leur fonctionnement, le but de la thérapie par l’acupuncture est d’activer le potentiel énergétique du patient pour une circulation harmonieuse du « Qi »[3] dans son corps.
L'art de la conduite des énergies par la méthode des aiguilles et des moxas[4] était pratiquée en Chine, à l'aube du règne de l'empereur Fou-Hi, il y a quelques 5000 ans.
Si la vitalité pouvait être augmentée en chauffant des points vitaux situés au creux des fossettes, traitant ainsi les faiblesses, le froid, les rhumatismes, il était également possible de soulager des douleurs provoquées par un excès de chaleur ou de vitalité trop intense, en rafraîchissant ces mêmes points. Un poinçon de pierre fit d'abord l'affaire puis, quelque temps plus tard des aiguilles de cuivre. On s'aperçut ensuite qu'en travaillant l'aiguille de métal, en la plantant à l'inspiration ou à l'expiration, en la tournant vers la gauche ou vers la droite, en la secouant ou en la laissant reposer plus ou moins longtemps, on obtenait une dispersion ou une tonification de l'énergie vitale, un soulagement de la douleur ou une dissipation de la fatigue.
[1] Le Lien Mécanique Ostéopathique, Théorie et pratique, chapitre 16, P. Chauffour, E. Prat, Sully, 2003.
[2] Acupuncture du latin acus pungere, piqure d’aiguille
[3] Energie vitale. Se prononce "Tchi" en chinois et "Ki" en japonais
[4] Poudre de feuille séchée d’armoise en bâton ou en cône auquel on met le feu